Dr. Adama GANSANE, ancien directeur du Centre National de Recherche et de Formation sur la Paludisme (CNRFP) est un scientifique senior de l'Institut National de Santé Publique (INSP), engagé dans la recherche sur le paludisme et les autres maladies à transmission vectorielle, depuis plus de vingt (20) ans. Investigateur principal ou Co investigateur de nombreuses études scientifiques conduites au Burkina Faso, il a contribué à travers ses productions scientifiques à la lutte contre le paludisme, la dengue, ainsi qu'à l'avancée des connaissances scientifiques. Les résultats de ses recherches ont contribué entre autres à la pré-qualification de la combinaison fixe d'amodiaquine-artésunate par l'OMS pour la prise en charge du paludisme, à l'adoption du traitement préventif intermittent pendant la grossesse, au plaidoyer pour l'utilisation et le déploiement à grande échelle des moustiquaires de nouvelle génération. Ses travaux ont également contribué au changement et/ou à la mise à jour de la politique de traitement du paludisme au Burkina Faso.

En sa qualité de Coordonnateur de la plateforme nationale de gestion intégrée des vecteurs (IVM) du Burkina Faso, depuis 2023, il contribue avec son équipe à l'amélioration du cadre règlementaire et éthique, pour une recherche responsable et une utilisation éventuelle basée sur des évidences scientifiques des biotechnologies modernes, pour la lutte contre les maladies à transmission vectorielle, à travers diverses activités impliquant toutes les parties prenantes.

Il est auteur ou coauteurs de plusieurs articles scientifiques publiés dans les journaux à comité de lecture et participe à l'encadrement des étudiants pour leurs Masters en sciences biologiques ou doctorats en médecine, pharmacie ou PhD.

Avec une dizaine d'années d'expérience, il contribue quotidiennement à l'implémentation et au développement de la régulation des organismes génétiquement modifiés au Burkina Faso précisément par l'évaluation et la gestion des risques de dossiers de demandes d'autorisation soumis à l'ANB. Point focal du centre d'échange pour la prévention des risques biotechnologies, il participe régulièrement aux réunions des Nation Unies sur la Biodiversité (COP-MOP9/10, WG2020-1-2-3-4-5 et SBSTTA et SBI) en tant que négociateur membre du Groupe Africain des Négociateurs. Titulaire d’un master en Biologie moléculaire et génie génétique, Monsieur ROUAMBA a été membre expert du groupe des experts pour l’élaboration du guide additionnel volontaire pour l’évaluation des risques des organismes vivant contenant le gene drive, cas spécifique du moustique génétiquement modifié. Les travaux qui ont abouti l'élaboration du guide, ont été accueillis favorablement par la Conférence des Parties sur le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques Biotechnologiques, et le guide aidera les pays comme Burkina Faso a évalué les risques liés aux OVM contenant le gene drive. En outre, il a coordonné la rédaction de plusieurs documents de biosécurité comme le guide pour la règlementation de l'édition du génome et le guide pour les inspections.

Avec une expérience de plus de dix ans dans ce domaine, elle a fortement contribué à dynamiser la communication sur les résultats de la recherche dans différents domaines, les relations entre hommes/femmes de science et média et la mobilisation les acteurs. A travers ses nombreuses connaissances en communication et plaidoyer, elle a contribué à créer pour diverses organisations et personnalités, des plateformes digitales de communication, des supports de communication et accompagner différentes entités en termes de conseils et stratégies.

Bénéficiaire d’une bourse de la Fondation Wrinkler en 2019, elle a participé au Programme Mondial de Leadership de Alliance for Science en communication scientifique à l’Université de Cornell à Ithaca (New York). Elle a reçu plusieurs formations en '' Influence, plaidoyer, communication scientifique et génération d'histoires d'impact'' à travers le Forum Ouvert sur les Biotechnologies Agricole (OFAB-Burkina) pour lequel elle a occupé pendant sept ans, la position de chargée de programme. A travers OFAB, elle s’est lancée activement dans le plaidoyer pour l’adoption par son pays des innovations scientifiques, particulièrement, celles issues des biotechnologies modernes, y compris les organismes génétiquement modifiés. Avec ses diplômes obtenus dans le domaine des Sciences juridiques et politiques et également en évaluation/gestion des risques et impacts sociaux, elle jouit d’une expérience en mobilisation des ressources, en planification et en suivi-évaluation.

Eliane demeure une fervente communicatrice scientifique, polyvalente dans divers domaines et qui milite pour la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la santé des populations.

Mlle Anitha BELEMTOUGOURI est spécialiste en communication, média et stratégie pour le développement, avec plus de huit (08) ans d'expérience dans le secteur de la santé, en particulier dans la région de l'Afrique de l'Ouest. Son parcours a été renforcé par une solide expérience en communication des risques et engagement communautaire, acquise à travers diverses formations animées par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle contribue énormément depuis plusieurs années à l'amélioration constante de la communication et au raffermissement de l’image de marque de l’Institut National de Santé Publique (INSP), à travers la conception et la mise en œuvre de campagnes de relations publiques et de plaidoyers stratégiques.

Personne très engagée et déterminée, elle est dotée de solides capacités de planification et d’organisation.

Pr. Tinga Jeremy OUEDRAOGO est l’un des rares spécialistes africains dans les domaines approfondis de l’amélioration génétique dans les approches conventionnelles comme celles basées sur la biotechnologie moderne et la biologie synthétique mais aussi et surtout dans le domaine de la biosécurité visant à la régulation des biotechnologies modernes et des techniques de biologie synthétique. Au niveau national, il a consacré les trente dernières années à la recherche scientifique et à la formation/encadrement de plus de 15 étudiants dans les grades d’ingénieurs, M. Sc. Et Ph.D., mais aussi dans la création de plusieurs variétés de niébé popularisées et cultivées au Burkina Faso que dans plusieurs autres pays africains. Auteur de plus d’une cinquantaine de publications scientifiques de haut niveau, ses travaux ont également conduit à la mise en œuvre de méthodologies de culture in vitro ainsi qu’à l’élaboration de cartes génétiques et de marqueurs moléculaires utilisés dans la sélection assistée par marqueurs.

En plus de ses activités scientifiques, le Dr OUEDRAOGO a occupé d’importants postes politiques, notamment en tant que député au Burkina Faso et ministre des Ressources animales et des Pêches. Au niveau international, le Pr Tinga Jeremy OUEDRAOGO a contribué de manière significative à l’avancement de la biosécurité et de la biotechnologie en Afrique à travers divers rôles de leadership et scientifiques. En tant que directeur du Réseau africain d’expertise en matière de biosécurité (ABNE) de l’Agence de développement de l’Union africaine-Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD), et membre de l’équipe de coordination du programme de gestion intégrée des vecteurs (GIV) de la même AUDA-NEPAD, il a joué un rôle déterminant dans le soutien aux États membres de l’Union africaine dans la mise en place de systèmes de biosécurité fonctionnels. Ce soutien permet aux pays d’exploiter la biotechnologie agricole moderne pour améliorer la sécurité alimentaire, les revenus et les moyens de subsistance tout en minimisant les risques potentiels pour l’environnement et la santé humaine, mais ils ont également développé des instruments légaux pour réglementer la technologie du Gene Drive qui fait l’objet de recherche dans certains pays pour la lutte contre le paludisme. Il a contribué à l’élaboration de 7 lignes directrices sur les tests de moustiques génétiquement modifiés par l’équipe AUDA-NEPAD IVM. Il a contribué à l’élaboration des rapports du Groupe de haut niveau de l’Union africaine sur les technologies émergentes (APET) en 2017, y compris le rapport sur le forçage génétique pour le contrôle et l’élimination du paludisme en Afrique (révisé en 2024).

À travers ces divers rôles, le Dr OUEDRAOGO a joué un rôle central dans la promotion de l’utilisation sûre et efficace de la biotechnologie en Afrique, contribuant à l’élaboration de politiques, au renforcement des capacités et à la mise en œuvre de systèmes de biosécurité à travers le continent africain.

Dr Moussa SAVADOGO est Chargé de Recherche à l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT) au Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), Burkina Faso. Anciennement Chargé principal de Programme à l’Agence de développement de l’Union africaine - Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (AUDA-NEPAD) et ancien coordinateur du bureau AUDA-NEPAD au Burkina Faso, Dr Moussa SAVADOGO est expert en biosécurité environnementale dans les domaines de la biotechnologie agricole et de la lutte antivectorielle génétique. A ce titre, il a accumulé une solide et riche expérience dans la mise en place des cadres réglementaires de biosécurité en Afrique.

Dr SAVADOGO a dirigé la composante environnementale du programme de renforcement des capacités réglementaires pendant une quinzaine d’années au profit des deux initiatives phares de AUDA-NEPAD que sont le programme African Biosafety Network of Expertise (ABNE) (Réseau africain d’expertise en biosécurité) et le programme Integrated Vector Management (IVM) (Gestion intégrée des Vecteurs). Spécifiquement, Dr SAVADOGO a contribué de façon décisive à la mise en place et au développement du site web du programme ABNE pour lequel, il a, au cours de la phase initiale, supervisé, l’élaboration du contenu technique. En tant que membre du comité de publication du site web, Il y a publié de nombreux articles de référence sur la biosécurité environnementale, en même temps qu’il coordonnait la contribution et la participation d’autres experts.

En tant que spécialiste de la biosécurité, les travaux de Dr SAVADOGO contribuent à une meilleure compréhension des questions environnementales associées aux applications du génie génétique, ce qui est nécessaire pour faciliter l'acceptation sociale et l'adoption des technologies génétiques permettant d'améliorer la santé publique, l'alimentation, la nutrition, et l'agriculture. Ses interventions sont fondées sur une très bonne connaissance des dispositions du protocole de Cartagena sur la biosécurité (CPB) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).

Dr SAVADOGO a, par ailleurs, travaillé pendant de nombreuses années, en tant qu’expert bilingue, au secrétariat du groupe africain des négociateurs (African Group of Negotiators (AGN) mis en place par la Commission de l’Union africaine pour coordonner les positions des États-membres africains, Parties à La Convention sur la Diversité biologique, lors des réunions de la Conférence des Parties et de ses organes subsidiaires que sont, notamment, le SBSTTA (Subsidiary Body on Scientific, Technical and Technological Advice et SBI (Subsidiary Body on Implementation).

Dr SAVADOGO a joué un rôle central dans l'élaboration du Règlement régional de biosécurité en Afrique de l’Ouest de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), adopté en septembre 2020 à Niamey, au Niger. Il a également contribué activement à la mise en place de la plateforme ouest africaine de gestion intégrée des vecteurs (West Africa Integrated Vector Management (WA-IVM) et a initié et supervisé la création de la plateforme nationale de gestion intégrée des vecteurs au Burkina Faso ainsi que de celle de l’Ouganda.

Dr SAVADOGO est auteur de plusieurs publications dans des revues à comité de lecture, de notes d'orientation et de chapitres d'ouvrages sur les considérations environnementales en matière de biosécurité pour la biotechnologie agricole et la lutte antivectorielle génétique pour l'élimination du paludisme.

Dr SAVADOGO servira en tant que personne-ressource pour assurer l’appui conseil nécessaire au bon fonctionnement de la plateforme nationale de gestion intégrée des vecteurs au Burkina Faso ainsi que l’animation du site web qui y est dédié.

Le Dr. AKOUDJIN Massouroudini est titulaire d'un doctorat en biologie et en développement rural. Il est chercheur en sciences et gestion de l'environnement. Il est coauteur de huit nouvelles espèces d'antlions décrites pour le Burkina Faso et a publié plus d'une vingtaine d'articles scientifiques sur les insectes bioindicateurs pour la surveillance de l'environnement face à l'anthropisation et au changement climatique. Il a été directeur de l'évaluation et du contrôle des risques à l'Agence nationale de biosécurité (ANB) de novembre 2015 à janvier 2025. À ce poste, il a évalué les risques associés aux essais en champ confiné d'OGM tels que le coton Bt, le niébé Bt et le maïs Bt. Il a également évalué les risques associés à la dissémination contrôlée de moustiques mâles stériles génétiquement modifiés. Il a organisé et participé à de nombreux ateliers d'évaluation des risques liés aux OGM et à l'édition du génome pour le Comité scientifique national de biosécurité.

Dr Ablawa Prudenciène AGBOHO, Chargée de Recherche (AMES) a obtenu son diplôme de doctorat en Entomologie Médicale et Vétérinaire à l’Université d’Abomey –Calavi au Bénin. Consultante sur plusieurs projets de lutte sur le Paludisme au Centre de Recherche Entomologique de Cotonou (CREC) au Bénin, elle a été recrutée au Centre International de Recherche-Développement sur l’élevage en zone Subhumide (CIRDES) au Burkina Faso en tant que Chef d’Equipe Entomologie, Responsable de l’insectarium de production en masse des glossines. Elle est coordonnatrice de projet de recherche. Son expertise couvre l'écologie, la biologie, les opérations de surveillance entomologique, les interventions de lutte antivectorielle le développement de stratégies innovantes pour leur contrôle. Connaissance approfondie en éthique en santé, elle s’intéresse à l’engagement social des parties prenantes. Plusieurs productions scientifiques à la lutte contre le paludisme, la schistosomiase et la trypanosomiase sont à son actif.